signal

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Langue: fr

Version: 13 juin 2002 (mandriva - 01/05/08)

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Section: 7 (Divers)

NOM

signal - Liste des signaux disponibles

DESCRIPTION

Linux supporte supporte à la fois les signaux POSIX classiques (« signaux standards ») et les signaux POSIX temps-réel.

Dispositions de signaux

Chaque signal a une disposition courante qui détermine comment le processus se comporte lorsqu'un signal lui est délivré.

Les symboles de la colonne « Action » des tables ci-dessous spécifient la disposition par défaut pour chaque signal :

Term
Par défaut, terminer le processus.
Ign
Par défaut, ignorer le signal.
Core
Par défaut, terminer le processus et créer un fichier core (voir core(5)).
Stop
Par défaut, arrêter le processus.
Cont
Par défaut, continuer le processus s'il est arrêté.

Un processus peut modifier la disposition d'un signal avec sigaction(2) ou (moins portable) signal(2). En utilisant ces appels système, un processus peut choisir de faire survenir l'un des comportements suivants à la délivrance d'un signal : effectuer l'action par défaut ; ignorer le signal ; capturer le signal avec un gestionnaire de signaux, une fonction définie par le programmeur qui est automatiquement invoquée lorsque le signal est délivré.

La disposition d'un signal est un attribut par proceessus : dans une application multithread, la disposition d'un signal particulier est la même pour tous les threads.

Masque de signaux et signaux en attente

Un signal peut être bloqué, ce qui signifie qu'il ne sera pas délivré tant qu'il n'aura pas été débloqué. Entre le moment où il est généré et celui où il est délivré, un signal est dit en attente.

Chaque thread d'un processus a un masque de signaux indépendant, qui indique l'ensemble de signaux que le thread bloque actuellement. Un thread peut manipuler son masque de signaux avec pthread_sigmask(3). Dans une application traditionnelle simple thread, sigprocmask(2) peut être utilisée pour manipuler le masque de signaux.

Un signal peut être généré (et ainsi être mis en attente) pour un processus comme un ensemble (par exemple, lorsqu'il est émis avec kill(2)) ou pour un thread particulier (par exemple, certains signaux, comme SIGSEGV ou SIGFPE, générés comme la conséquence de l'exécution d'une instruction particulière en langage machine, sont adressés à un thread, comme sont les signaux ciblés sur un thread particulier avec pthread_kill(2)). Un signal adressé à un processus peut être délivré à n'importe lequel des threads qui n'a pas de signaux bloqués. Si plus d'un thread a un signal débloqué, le noyau choisit arbitrairement un thread auquel délivrer le signal.

Un thread peut obtenir l'ensemble des signaux en attente avec sigpending(2). Cet ensemble consiste en la réunion d l'ensemble des signaux en attente adressés au processus et l'ensemble des signaux en attente du thread appelant.

Signaux standards

Linux supporte les signaux standards ci-dessous. Plusieurs numéros de signaux sont dépendants de l'architecture, comme indiqué dans la colonne « Valeur ». (Où trois valeurs sont fournies, la première est généralement valide pour alpha et sparc, celle du milieu pour i386, ppc et sh, et la dernière pour mips. A - denotes that a signal is absent on the corresponding architecture.)

Voici tout d'abord les signaux décrits dans le standard POSIX.1-1990 original :

Signal Valeur Action Commentaire





  
de contrôle, ou mort du processus

  
de contrôle.
SIGINT  2 Term Interruption depuis le clavier.
SIGQUIT  3 Core Demande « Quitter » depuis le clavier.
SIGILL  4 Core Instruction illégale.
SIGABRT  6 Core Signal d'arrêt depuis abort(3).
SIGFPE  8 Core Erreur mathématique virgule flottante.
SIGKILL  9 Term Signal « KILL ».
SIGSEGV 11 Core Référence mémoire invalide.
SIGPIPE 13 Term Écriture dans un tube sans lecteur.
SIGALRM 14 Term Temporisation alarm(2) écoulée.
SIGTERM 15 Term Signal de fin.
SIGUSR1 30,10,16 Term Signal utilisateur 1.
SIGUSR2 31,12,17 Term Signal utilisateur 2.
SIGCHLD 20,17,18 Ign Fils arrêté ou terminé.
SIGCONT 19,18,25 Cont Continuer si arrêté.
SIGSTOP 17,19,23 Stop Arrêt du processus.
SIGTSTP 18,20,24 Stop Stop invoqué depuis tty.
SIGTTIN 21,21,26 Stop Lecture sur tty en arrière-plan.
SIGTTOU 22,22,27 Stop Écriture sur tty en arrière-plan.

Les signaux SIGKILL et SIGSTOP ne peuvent ni capturés ni ignorés.

Ensuite, les signaux non décrits par POSIX.1-1990, mais présents dans les spécifications SUSv2 et SUSv3 / POSIX.1-2001 :

Signal Valeur Action Commentaire




SIGPOLL Term Synonyme de SIGIO (System V).
SIGPROF 27,27,29 Term Horloge pour le suivi
SIGSYS 12,-,12 Core Mauvais argument de fonction (SVr4)
SIGTRAP 5 Core Point d'arrêt rencontré.
SIGURG 16,23,21 Ign Condition urgente sur socket (4.2BSD).
SIGVTALRM 26,26,28 Term Alarme virtuelle (4.2BSD).
SIGXCPU 24,24,30 Core Limite de temps CPU dépassée (4.2BSD).
SIGXFSZ 25,25,31 Core Taille de fichier excessive (4.2BSD).

Jusqu'à Linux 2.2 inclus, l'action par défaut pour SIGSYS, SIGXCPU, SIGXFSZ, et (sur les architectures autres que Sparc ou Mips) SIGBUS était de terminer simplement le processus, sans fichier core. (Sur certains Unix, l'action par défaut pour SIGXCPU et SIGXFSZ est de finir le processus sans fichier core). Linux 2.4 se conforme à POSIX.1-2001 pour ces signaux, et termine le processus avec un fichier core.

Puis quelques signaux divers :

Signal Valeur Action Commentaire




SIGEMT 7,-,7 Term
SIGSTKFLT -,16,- Term Erreur de pile sur coprocesseur

 
(inutilisé).
SIGIO 23,29,22 Term E/S à nouveau possible(4.2BSD).
SIGCLD -,-,18 Ign Synonyme de SIGCHLD.
SIGPWR 29,30,19 Term Chute d'alimentation (System V).
SIGINFO 29,-,- Synonyme de SIGPWR
SIGLOST -,-,- Term Perte de verrou de fichier.
SIGWINCH 28,28,20 Ign Fenêtre redimensionnée (BSD 4.3, Sun).
SIGUNUSED -,31,- Term Signal inutilisé (sera SIGSYS).

(Le signal 29 est est SIGINFO / SIGPWR sur Alpha mais SIGLOST sur Sparc).

SIGEMT n'est pas spécifié par POSIX.1-2001 mais apparaît néanmoins sur la plupart des Unix, avec une action par défaut typique correspondant à une fin du processus avec fichier core.

SIGPWR (non spécifié dans POSIX.1-2001) est typiquement ignoré sur les autres Unix où il apparaît.

SIGIO (non sécifié par POSIX.1-2001) est ignoré par défaut sur plusieurs autres Unix.

Signaux temps-réel

Linux supporte les signaux temps-réel tels qu'ils ont été définis à l'origine dans les extentions temps réel POSIX.1b (et inclus à présent dans POSIX.1-2001). Linux supporte 32 signaux temps-réel numérotés de 32 (SIGRTMIN) à 63 (SIGRTMAX). (Les applications doivent toujours se référer aux signaux temps-réel en utilisant la notation SIGRTMIN+n, car la plage des numéros des signaux varie suivant les Unix).

Contrairement aux signaux standards, les signaux temps-réel n'ont pas de signification prédéfinie : l'ensemble complet de ces signaux peut être utilisée à des fins spécifiques à l'application. (Notez quand même que l'implémentation LinuxThreads utilise les trois premiers signaux temps-réel).

L'action par défaut pour un signal temps-réel non capturé est de terminer le processus récepteur.

Les signaux temps-réel se distinguent de leurs homologues classiques ainsi :

1.
Plusieurs instances d'un signal temps-réel peuvent être empilées. Au contraire, si plusieurs instances d'un signal standard arrivent alors qu'il est bloqué, une seule instance sera mémorisée.
2.
Si le signal est envoyé en utilisant sigqueue(2), il peut être accompagné d'une valeur (un entier ou un pointeur). Si le processus récepteur positionne un gestionnaire en utilisant l'attribut SA_SIGINFO de l'appel sigaction(2) alors il peut accéder à la valeur transmise dans le champ si_value de la structure siginfo_t passée en second argument au gestionnaire. De plus, les champs si_pid et si_uid de cette structure fournissent le PID et l'UID réel du processus émetteur.
3.
Les signaux temps-réel sont délivrés dans un ordre précis. Les divers signaux temps-réel du même type sont délivrés dans l'ordre où ils ont été émis. Si différents signaux temps-réel sont envoyés au processus, ils sont délivrés en commençant par le signal de numéro le moins élevé (le signal de plus fort numéro est celui de priorité la plus faible).

Si des signaux standards et des signaux temps-réel sont simultanément en attente pour un processus, Posix ne précise pas d'ordre de délivrance. Linux, comme beaucoup d'autres implémentations, donne priorité aux signaux temps-réel dans ce cas.

D'après Posix, une implémentation doit permettre l'empilement d'au moins _POSIX_SIGQUEUE_MAX (32) signaux pour un processus. Néanmoins, Linux fait les choses différemment. Dans les noyaux jusqu'au 2.6.7 compris, Linux impose une limite pour l'ensemble des signaux empilés sur le système pour tous les processus. Cette limite peut être consultée, et modifiée (avec les privilèges adéquats) grâce au fichier /proc/sys/kernel/rtsig-max. Un fichier associé, /proc/sys/kernel/rtsig-nr, indique combien de signaux temps-réel sont actuellement empilés. Dans Linux 2.6.8, ces interfaces /proc ont été remplacé par la limite de ressources RLIMIT_SIGPENDING, qui indique une limite par utilisateur pour les signaux en file d'attente ; voir setrlimit(2) pour plus de détails.

Fonctions sûres pour signaux asynchrones

Une routine de gestion de signaux établit par sigaction(2) ou signal(2) doit prendre beaucoup de précautions puisqu'elle peut interrompre n'importe où le programme. POSIX définit le concept de « fonction sûre ». Si un signal interrompt l'exécution d'une fonction non sûre et que le gestionnaire appelle une fonction non sûre, le comportement du programme est indéterminé. POSIX.1-2003 demande qu'une implémentation garantisse que les fonctions suivantes puissent être appelées sans risque à l'intérieur d'un gestionnaire de signaux :

_Exit(), _exit(), abort(), accept(), access(), aio_error(), aio_return(), aio_suspend(), alarm(), bind(), cfgetispeed(), cfgetospeed(), cfsetispeed(), cfsetospeed(), chdir(), chmod(), chown(), clock_gettime(), close(), connect(), creat(), dup(), dup2(), execle(), execve(), fchmod(), fchown(), fcntl(), fdatasync(), fork(), fpathconf(), fstat(), fsync(), ftruncate(), getegid(), geteuid(), getgid(), getgroups(), getpeername(), getpgrp(), getpid(), getppid(), getsockname(), getsockopt(), getuid(), kill(), link(), listen(), lseek(), lstat(), mkdir(), mkfifo(), open(), pathconf(), pause(), pipe(), poll(), posix_trace_event(), pselect(), raise(), read(), readlink(), recv(), recvfrom(), recvmsg(), rename(), rmdir(), select(), sem_post(), send(), sendmsg(), sendto(), setgid(), setpgid(), setsid(), setsockopt(), setuid(), shutdown(), sigaction(), sigaddset(), sigdelset(), sigemptyset(), sigfillset(), sigismember(), signal(), sigpause(), sigpending(), sigprocmask(), sigqueue(), sigset(), sigsuspend(), sleep(), socket(), socketpair(), stat(), symlink(), sysconf(), tcdrain(), tcflow(), tcflush(), tcgetattr(), tcgetpgrp(), tcsendbreak(), tcsetattr(), tcsetpgrp(), time(), timer_getoverrun(), timer_gettime(), timer_settime(), times(), umask(), uname(), unlink(), utime(), wait(), waitpid(), write().

CONFORMITÉ

POSIX.1

BOGUES

SIGIO et SIGLOST ont la même valeur, le dernier est mis en commentaire dans les sources du noyau, mais certaines applications considèrent encore que le signal 29 est SIGLOST.

VOIR AUSSI

kill(1), kill(2), killpg(2), setitimer(2), setrlimit(2), sigaction(2), signal(2), sigpending(2), sigprocmask(2), sigqueue(2), sigsuspend(2), sigwaitinfo(2), bsd_signal(3), raise(3), sigvec(3), sigset(3), strsignal(3), sysv_signal(3), core(5), proc(5), pthreads(7)

TRADUCTION

Ce document est une traduction réalisée par Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> le 19 octobre 1996 et révisée le 27 novembre 2007.

L'équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité. La version anglaise la plus à jour de ce document est toujours consultable via la commande : « LANG=C man 7 signal ». N'hésitez pas à signaler à l'auteur ou au traducteur, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel.