Vendredi, une attaque par déni de service distribué a pris pour cible le fournisseur américain de DNS Dyn. De grande ampleur, elle a paralysé une partie du Web en perturbant l'association entre l'adresse saisie par un internaute dans son navigateur et l'adresse IP d'un site. Elle s'est appuyée sur un réseau d'objets connectés infectés par le malware Mirai.

Dyn DDoS Mirai Ce n'est qu'en début de semaine que le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a estimé que cette cyberattaque a été neutralisée. La cyberattaque a été jugée sophistiquée avec les habituelles hypothèses dont concernant l'implication d'un État.

L'enquête est toujours en cours mais le directeur du renseignement national des États-Unis laisse entendre que la cyberattaque a été menée par un groupe non étatique.

La société de sécurité Flashpoint, qui a mis en lumière la contribution involontaire d'appareils connectés de XiongMai dans la cyberattaque, ne croit pas vraiment en l'implication de la Russie, un lien avec des soutiens de WikiLeaks ou une action du groupe New World Hackers. Elle y voit plutôt l'œuvre de membres anglophones de la communauté Hackforums.

Formé d'objets connectés, le botnet Mirai avait servi à attaquer le blog de Brian Krebs et OVH, puis le code source du malware a été publié via Hackforums par un dénommé Anna-Senpai. Pour Flashpoint, le serveur de commande et contrôle du botnet utilisé pour la cyberattaque contre Dyn était " distinct et séparé " de celui des précédentes attaques.

Par contre, la même infrastructure pour mener l'attaque à l'encontre de Dyn a été identifiée pour une attaque ayant visé une société " bien connue " dans le domaine du jeu vidéo (son nom n'est pas cité). Flashpoint considère que ce choix de cible n'est pas cohérent avec l'action d'hacktivistes, acteurs étatiques ou de communautés en quête de justice sociale, mais davantage de script kiddies qui fréquentent Hackforums et ont recours à des outils automatisés.

Ils auraient agi avec pour motivation d'acquérir une certaine notoriété ou pour s'amuser à semer la zizanie.